Traversée des Arrêtes du Gerbier

Dimanche 18 mai, lors de notre sortie VTT à huit. Ben me pose la question suivante : qu'est-ce que tu fais vendredi ? Viens avec nous faire les arrêtes du Gerbier, tu verras c'est facile !!! Et moi comme un c.., sans réfléchir je réponds : "pas de problème, je fais garder ma fille et ça marche !!!

Résultat vendredi 23 mai, 6h00, je prends la route direction Romans pour y retrouver Stéphan, Ben et Yoan !!! En ayant auparavant pris soin de préparer mon sac de rando, mon pique-nique et mon baudrier d'escalade !!!

6h45, je débarque, pas super bien réveillé, chez Steph. Nous n'attendons plus que la seconde cordée du jour. 7h15, nous chargeons le véhicule direction "Lili Croustille" pour le pique-nique des deux feignasses, pas capable de se préparer leur propre manger !!! 8h45, nous voilà au parking des Clos, c'est une vraie tempête de ciel bleu qui nous accueille pour cette journée qui s'annonce bien sympa !!!

Les sacs sur le dos, il est 9h00, nous partons pour une grosse heure de marche d'approche, d'abord tranquille et qui se finira droit dans la pente pour atteindre un couloir étroit par lequel nous atteindrons les arrêtes du Gerbier. Cette première difficulté n'est finalement qu'une formalité, histoire de s'échauffer, enfin sauf les mains - notamment les miennes qui sont complètement gelées - Ben volera à mon secours en me prêtant ses gants. Merci !!! Après cette progression verticale dans du 3-4, nous débouchons sur les arrêtes.

C'est parti !!! Nous voilà dans une toute autre ambiance. Et mise à part les points d'assurage du départ, nous progresserons la plupart du temps sans !!! La corde passe simplement d'un côté ou de l'autre de l'arrête pour assurer notre sécurité. De suite, j'aime moins !!! Nous progressons finalement assez facilement, ce n’est pas tout à fait de la randonnée et ce n'est pas encore de l'escalade pure ! En fait c'est plus le vide des deux côtés qui m'impressionne le plus ! Et le vent qui souffle par rafale, n'aide pas à me rassurer. Mes trois coéquipiers eux sont comme des poissons dans l'eau (n'oublions pas qu'il y a 300 millions d'années, il y avait la mer à la place du Vercors !).

Après une petite heure, voici la première grosse difficulté : le "Rasoir" et le "Peigne". De drôle de nom, pour exprimer simplement qu'à cet endroit-là, l'arrête n'est pas très épaisse et c'est le moins que l'on puisse dire. Un bon coup de chaud pour moi mais ça passe. Tout va bien !!! Je suis vivant ! Juste après ça on profite d'un passage plus cool pour trouver un emplacement pour manger !!! Toutes ces émotions m'ont ouvert l'appétit !!!

15 minutes de pause et c'est reparti... La progression se fait sur un bon rythme avec des passages hyper faciles et d'autres un peu moins. Bon, j'avoue que régulièrement, j'ai des petits coups de chaud mais rien de comparable à ce qui va arriver. En effet, nous touchons au but et la dernière difficulté se présente à nous. Un court passage en adhérence (J'adore). La fatigue n'aidant pas, je vais franchir cet obstacle dans le plus pure style "Bourrin is in the place" !!! Ben ne manquera pas d'immortaliser ça avec sa put... de GoPro !!! Ouf, je suis une nouvelle fois encore vivant mais complètement vidé. Vivement que le départ du rappel arrive histoire de retrouver une zone de progression plus traditionnelle.

Le voilà enfin, ce rappel : 25 mètres de descente, puis un pierrier à descendre et nous serons sur le sentier du retour. Stéphan et Ben s'affaire à préparer le relais avec beaucoup de précaution et de minutie. Je ne parlerais pas d'une histoire de sac de nœuds, ce n'est pas le sujet de ce post !!! Après quelques minutes d'attente, c'est la descente en rappel. 2 minutes de descentes après tant d'effort c'est moche !!! Le pierrier s'avale relativement rapidement, enfin aussi vite que la fatigue le permet !!! Ensuite, le chemin du retour se déroule sans encombre, je suis juste rincé et mes jambes décident elles-mêmes du chemin à prendre !!! 19h00, nous arrivons au parking... Voilà encore une bien belle journée qui se termine !!!